Norig Nihon Nikki

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Style de vie

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samedi, janvier 9 2010

日本のクリスマス (Noël japonais)

Comme promis, quelques détails sur mon Noël japonais.

Noël étant une fête chrétienne, mes attentes n'étaient pas trop hautes, en ce qui concerne la célébration de cet évènement. Mais bien que très différents des précédents, j'ai passé un bon Noël.
Concrètement, Noël est principalement une fête commerciale. Les commerçants décorent leur boutique et offrent à la vente des chocolats et gâteaux en tout genre. Il faut avouer que les pâtisseries japonaises sont vraiment magnifiques et certaines sont très bonnes. En parlant des décorations, les différents quartiers de Tokyo ont tous quelques illuminations, ce qui permet de se mettre dans l'ambiance.
Akihabara__1_.JPG
Les japonais chrétiens étant peu nombreux, le 25 Décembre n'est pas un jour férié au Japon. C'est comme ça que l'on a son professeur qui nous convie à un meeting ou une présentation le 25. Je me plains, mais il a tout de même été très conciliant, et j'ai ainsi pu me débarrasser de mes obligations avant et il ne m'a pas demandé de revenir au labo avant le 4 Janvier. Ouf!
Quant au repas de Noël en lui-même, il faut oublier le foie gras, le saumon fumé, la bûche (que je n'ai pas beaucoup regrettée) et le champagne, et opter pour de la gastronomie locale genre sashimi, suhi, soupe miso, viande grillée... que l'on peut prendre en version cuisine nouvelle, pour faire un peu fête. Il faut d'ailleurs savoir que le repas de Noël a ici plus le sens de notre Saint-Valentin. En effet les jeunes japonais sortent en couple au restaurant et s'offrent de petits présents.
Shinjuku_-_Daidaya_-_Noel.JPG

Pendant cette période de fête, j'ai aussi fait quelques visites : le jardin d'Hibiya, le musée Ghibli et un petit tour à Yokohama.


  • Hibiya Koen

Une petite promenade dans le parc d'Hibiya, fut une ballade des plus agréables. FIn Décembre, sous un beau soleil, essayer de prendre de jolies photos du lac et des environs aura été un vrai plaisir.
Hibiya_park.JPG Hibiya_park__8_.JPG Hibiya_park__11_.JPG

  • Le musée Ghibli

J'ai adoré de nombreux films d'animations des studios Ghibli. Le château dans le ciel, Mon voisin Totoro, Ponyo sur la falaise,... J'ai donc beaucoup apprécié ma visite du musée Ghibli, où l'on peut voir comment sont conçus les animés, observer de nombreuses planches, regarder un court métrage et se promener dans les salles aux ambiances rappelant les différents films du studio.
Musee_Gibli__3_.JPG Musee_Gibli.JPG


  • Yokohama - Minato Mirai

Comme lors de ma précédente excursion, je suis retournée longer la côte du port de Yokohama. Cette fois-ci le temps était plus dégagée, mais comme d'habitude, la nuit tombe très vite. J'ai tout de même pu observer les buildings, la grande roue... qui sont face à la mer et essayer de prendre quelques photos de nuits. Les lumières étaient magnifiques sur place, et je râle contre mon pauvre petit appareil photo qui n'arrive pas à rendre l'intégralité des éclairages. Mais j'avoue que je pense de plus en plus à investir rapidement dans un nouvel appareil. Je pense même à profiter du grand choix d'appareils japonais prochainement.
Yokohama_-_Minatomirai.JPG Yokohama_-_Minatomirai__3_.JPG


La suite des vacances : Mont Fuji et Nouvel An, pour bientôt !

lundi, novembre 23 2009

そばの作製 (La fabrication des nouilles soba)

Reparlons un peu cuisine. Je n'ai pas beaucoup parlé de mon expérience de la gastronomie japonaise, mais je suis actuellement en train d'écrire un billet récapitulant mes diverses tentatives. Mais le but de ce billet n'est pas de vous montrer les milles et une façons de cuisiner et assaisonner les soba, mais plutôt comment on les fabrique.


Les soba sont avec les ramen et les udon des nouilles dont raffolent les japonais. Ces nouilles sont réalisées à partir de farine de sarrasin et d'eau. C'est un maître soba qui est venu avec deux de ses élèves nous faire une démonstration à la résidence.


1_Maitre_soba.JPG

Les différentes étapes de la fabrication des soba:

  • Tamiser la farine dans le grand bol traditionnel qui sert à la fabrication des soba
  • Ajouter petit à petit de l'eau, et mélanger vigoureusement en pétrissant la pâte. Au bout de quelques centilitres d'eau, l'opération devient très physique.



  • Pétrir la pâte tout en ôtant les bulles d'airs, jusqu'à l'obtention d'une boule régulière et ferme.


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  • Aplanir la boule en définissant un cercle régulier à l'aide de la paume de la main.
  • Répéter les opérations de pression avec la paume de la main pour aplanir le cercle le plus possible sans donner d'irrégularité au dessus de la pâte.
  • Utiliser un premier rouleau pour étaler davantage la pâte et agrandir la galette. Pour cela on pose ses deux mains symétriquement de chaque côté du rouleau et on fait des "pattes de chat", c'est-a-dire qu'on rentre ses doigts et ses ongles vers l'intérieur de la paume de la main et on utilise le mouvement des poignets pour faire tourner le rouleau.



  • Changer de rouleau et avec des mouvements minutieusement étudiés transformer le rond en un carré. (Ca c'est épatant!)



  • Avec un ou deux rouleaux plus fins, continuer d'affiner la pâte, tout en lui laissant sa forme. On commence à voir des stries se faire au sein de la pâte et les bordures se craquellent.
  • Enrouler la pâte sur un rouleau.


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  • Plier en 3 la pâte et la saupoudrer de farine de sarrasin.
  • Déposer le pliage qui doit avoir une forme rectangulaire sur la planche de découpe.
  • Couper de fines lamelles de pâtes d'environ 2mm d'épaisseur avec une sorte de hachoir. La pâte est maintenue avec la main gauche grâce à une planche en bois ou en plastique qui permet aussi de suivre la coupe. La position de la main gauche sur cette planche est importante (tout du moins traditionnelle) : pouce rentré, l'index et l'auriculaire sur la plaque et les autres pliés.


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  • Une fois qu'une vingtaine de lamelles ont été tranchées, les récupérer, retirer le surplus de farine et les mettre dans la boîte à soba.


La démonstration du chef a durée environ 1 heure puis ce fût notre tour. Les gestes qui paraissaient simple à première vue se sont révélés l'être beaucoup moins. Enfin, pour récompenser le travail de chacun, nous avons eu droit à un petit repas incluant la dégustation de ces soba.
Au menu : de l'omelette japonaise, du pudding de soba (c'est un mélange fait à partir de pâtes de soba, d'oignon vert et de gingembre) et les soba. Celles-ci sont apportées dans un panier en osier après avoir été préalablement cuites dans de l'eau bouillante et passées à l'eau froide. Nous disposions tous d'un petit bol contenant une sorte de soupe froide à base de sauce soja, d'oignon vert et de wasabi. Nous avons utilisé le haut des baguettes pour se servir dans le plat commun de soba avant de les plonger dans la sauce, puis nous les mangions avec l'autre côté des baguettes.


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Il en résulte une expérience gastronomique intéressante, même si je ne trouve pas le goût extraordinaire. Découvrir une technique culinaire traditionnelle m'a par contre beaucoup plus passionnée, et il était flagrant qu'une fois dans l'assiette, les nouilles soba du chef étaient bien mieux réussies que nos essais maladroits.

samedi, novembre 14 2009

地震 ! (Tremblement de terre !)

Ca y est, j'ai enfin eu droit à mon premier tremblement de terre japonais ! Dans la nuit du 13 au 14 Novembre à 4h23, j'ai été réveillée par un petit tremblement de terre dont l'épicentre se situait dans la baie de Tokyo.


Bon, ce n'était pas super impressionnant. Le tremblement de terre avait une magnitude de 4,1 en son centre et à Hiyoshi la magnitude était de 2 - 3.


Donc au final, un réveil en sursaut, un bruit sourd et deux secousses de tremblement. C'est un début... à quand le prochain ?

samedi, novembre 7 2009

書初 の来年 の前に : スポーツ を する (Bonne résolution pour avant l'année prochaine : faire du sport)

C'est la mode en ce moment, en tout cas parmi mes amis proches, les gens font du sport. Il faut dire que là je n'ai plus tellement d'excuses pour ne pas en faire : la prépa, les concours, l'école d'ingénieur, le campus trop excentré... toutes ses raisons ne sont plus valables.


Résultat, je me suis lancée et je me suis inscrite dans un club de sport japonais. Club de sport, à la base ça n'a rien d'intéressant, mais japonais... ça rend déjà la chose bien plus tentante. Le club met à disposition: une piscine, des salles de cours de fitness avec professeurs, des machines de musculation, des machines d'endurance (genre tapis de course, vélo,...), un hammam, un 銭湯 (sento : bain public) ...


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Ce qui est bien dans le côté japonais de cette salle de sport, c'est d'une part l'aspect immaculé de propreté et d'autre part la multitude de gadgets et d'assistance électronique. Je ne suis pas une experte des salles de sport, mais je pense que c'est du même ordre d'idée que ce qui peut exister aux États-Unis. Ainsi, chaque tapis roulant est équipé d'un tableau électronique avec plein de boutons en japonais qui (pour ceux dont j'ai compris le sens) servent à incliner le tapis, à faire un parcours avec des dénivelés, à mesurer les pulsations cardiaques... mais il y a aussi une télé personnelle sur la machine.

Ce que j'aime bien également, ce sont les machines qui font le sport à ma place. Par exemple, une sorte de cheval sur lequel on monte à califourchon et qui se met à bouger dans tous les sens pendant 15 minutes. Je suis bien obligée d'attendre la fin du décompte pour arrêter, et c'est idéal pour les abdos-fessiers. Dans le même genre d'idée, il y a une machine avec deux plateaux où l'on pose les pieds, et ils se mettent à vibrer très très rapidement pendant 10 minutes (et un programme anti-cellulite !).


Enfin après les efforts, j'apprécie les douches au design plutôt classe (même si ce n'est pas très privé, tout le monde se déshabille et se douche devant tout le monde) et surtout le bain chaud dans lequel on peut se prélasser après s'être bien lavé. Les sento faisaient partis des choses que je souhaitais à tout prix tester au Japon. Il s'agit d'un bassin d'eau chaude peu profond où hommes et femmes sont séparés, et on s'y baigne à plusieurs, complètement nus, après s'être bien lavé et frotté pendant une quinzaine de minutes. Un petit peu bizarre la première fois, surtout les regards, mais finalement on s'y fait. C'est surtout tellement agréable !


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(Les images ont toutes été prises sur Google, je ne pouvais pas me permettre d'aller prendre réellement les gens en photos, mais c'est pour vous donner un aperçu.)

samedi, octobre 17 2009

着物 を 着りました (J'ai porté un kimono)

Comme certains l'ont déjà vu sur Facebook, Jeudi, j'ai eu l'occasion de pouvoir porter un kimono japonais.
Le kimono que l'on m'a fait porter était un kimono destiné aux femmes non mariées qui peut être porté pour des évènements particuliers.


En_kimono__1_.JPG En_kimono__2_.JPG

Pour pouvoir me l'installer correctement et faire le nœud, 4 japonaises étaient autour de moi. Au bout d'une demi-heure, j'étais présentable.



J'ai trouvé le motif très joli, j'ai également porté des chaussettes à la japonaise avec le pouce séparé des autres doigts de pieds. Enfin soulignons que l'ensemble tient très chaud.


Le_kimono.JPG

Les japonaises nous ont aussi servi du thé macha. Elles étaient venues avec leur "kit thé macha" : dans un joli sac, on trouve le bol (chawan), le thé, la spatule (hishaku) et le fouet (chashaku). On m'a ainsi réexpliqué les gestes à faire pour pouvoir boire le thé ainsi que le bruit à faire. J'ai aussi pu goûter une autre sucrerie.


Le_the_macha__les_sucreries_et_le_necessaire__2_.JPG

vendredi, octobre 9 2009

警告の終わりに!(Fin de l'alerte !)

Ca y est le typhon Melor est passé ! Bon, je trouve personnellement que ça ressemble une bonne tempête sur la côte sauvage en Bretagne (sauf que les vents sont plus chauds) !

Le bilan du passage du typhon sur Tokyo, c'est de très fortes pluies dans la nuit, jusqu'à environ 7h, accompagnées de rafales de vent à un peu moins de 200km/h (la force du typhon avait bien baissée entre Okinawa et Tokyo) ; la ligne de métro circulaire JR Yamanote Line qui a été arrêtée toute la matinée ; puis un vent fort avec du très beau temps tout le reste de la journée.
Voici les images que l'on peut trouver dans les articles du net relatant les évènements de Tokyo :


typhon_pluie.jpg typhon_pluie2.jpg

Personnellement, j'ai été réveillée très tôt le matin par le bruit du vent et de la pluie. En fait surtout par les vitres qui bougeaient sous les rafales de vents. Puis sur les coups de 10h, j'ai mis le nez dehors. La pluie avait cessé et je suis restée un peu observer les rafales de vent avant de sortir pour aller en cours (qui au final étaient annulés !)



Concrètement, les japonais s'affolent lorsqu'ils doivent lutter pour avancer contre le vent, on voit bien qu'ils n'ont pas essayé la Bretagne !

mercredi, octobre 7 2009

台風を注目する (Faire attention au typhon)

Depuis deux jours on ne parle que de ça : le typhon Melor. Il s'agit d'un violent typhon avec des vents à 25Okm/h qui a touché hier le sud du Japon. Il est prévu que ce soir ou demain il arrive sur Tokyo puis remonte vers le Nord. Donc fortes pluies en perspectives (de toute façon il pleut depuis hier). Les japonais expliquent qu'il faut être prudent, mais que toutes les infrastructures sont prévues pour résister à ces genres de phénomènes météorologiques. On peut donc passer ses journées au labo en toute tranquillité.


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Ce sont quelques images satellites que l'on pouvait trouver sur Internet hier. Cependant, la trajectoire du typhon n'est pas certaine et on ne saura certain des risques que s'il nous tombe dessus. Je vous dirai plus tard ce qu'il en aura été.

lundi, octobre 5 2009

書道 (Calligraphie)

Je vous avais parlé de la cérémonie du thé qui s'était déroulée dimanche matin mais je ne vous avais pas parlé de l'atelier calligraphie que j'avais fait ensuite.

Puisque la cérémonie du thé se passait dans l'équivalent d'une maison de quartier, il y avait pour cette journée porte-ouverte une association de calligraphie et de dessin qui présentait son travail. Nous avons tout d'abord commencé par errer dans la partie exposition pour admirer leur travail : peinture sur éventails, ikebana...


Atelier_dessin_et_caligraphie_sur_tegami__2_.JPG Ikebana.JPG

Puis de gentilles japonaises nous ont proposé de faire un essai et nous ont installé à une table. Elles nous ont d'abord proposé d'utiliser un pinceau à calligraphie et de l'encre de chine pour tracer tout doucement des lignes droites. Elles expliquaient que toutes les petites imperfections sur notre ligne correspondaient à nos battements de cœur (どきどき). Elles ont ensuite apporté à chacun d'entre nous un cucurbitacé. Pour ma part j'ai eu un kaki. Le but était de réaliser une carte japonaise qui est composée d'un dessin fait à l'encre de chine et à la peinture et d'une phrase en japonais.


Atelier_dessin_et_caligraphie_sur_tegami.JPG

La première étape était donc de dessiner à l'encre de Chine les contours du kaki, puis de mettre la couleur. Ensuite, il faut écrire verticalement une phrase, pour ma part j'ai écrit "Un automne japonais". En bas à gauche, on m'a fait écrire le nom du fruit, ici kaki. Puis verticalement, à gauche, mon nom : "Norigu". La responsable de l'atelier est ensuite venue voir le travail et elle a apposé le tampon rouge avec le caractère "no" qui correspond à la première syllabe de mon nom.


Atelier_dessin_et_caligraphie_sur_tegami__1_.JPG

C'est alors que toutes les japonaises qui étaient restées observer des étrangers se tester à la peinture, se sont mises à s'exclamer "すごい" (magnifique!). Ahlala, il leur en faut peu. Mais je suis tout de même très contente de pouvoir ramener avec moi ma propre carte illustrée à la mode japonaise.

dimanche, octobre 4 2009

茶の湯 (Cérémonie du thé)

Ce matin, j'ai pu assister à la traditionnelle cérémonie du thé japonaise. Celle-ci s'est déroulée dans une sorte de maison de quartier qui faisait porte ouverte, permettant à une 外人 (gaijin : étrangère) comme moi de découvrir cette cérémonie très particulière. Je vais essayer de relater tous les petits détails de cet évènement.


Avant de passer la porte de la salle où se tient la cérémonie on se déchausse et on passe la porte en s'accroupissant. On va ensuite s'asseoir sur ses genoux sur les zones prévues pour les invités. Les femmes qui organisent cette cérémonie du thé sont toutes en kimono. La femme qui pourrait on dire est la maitresse de cérémonie s'installe entre les invités et le foyer où le thé sera préparé. On se baisse pour se saluer.


Ceremonie_du_the__2_.JPG

Elle commence par nous montrer une sorte d'autel, le 床の間 (tokonoma) constitué d'une peinture (掛物 : kakemono) et d'un arrangement floral (生け花 : ikebana). Le thème était ici l'automne.




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Tous les invités se retournent donc vers le tokonoma pour le saluer. Ici, on s'incline bien bas. On commence par poser ses deux mains sur le sol, les poignets un peu tournés vers l'extérieur, et on touche le sol avec sa tête. Les "assistantes" arrivent pendant ce temps de l'arrière salle et se dirigent vers le foyer pour préparer le thé. Avant qu'elles ne commencent, on salue une nouvelle fois. A partir de ce moment, ce n'est plus aussi solennel, on peut parler et donc prendre des photos (mais on ne quitte pas pour autant la position quelque peu inconfortable dans laquelle on se trouve).




On nous apporte ensuite une sucrerie japonaise déposée sur un petit papier blanc et accompagnée d'un petit bâton. Lorsque la femme en kimono dépose la sucrerie devant nous, on se salue toutes les deux bien bas. On attend que tout le monde ait sa confiserie sous les yeux, on se salue encore une fois puis on peut se saisir de la serviette sur laquelle se trouve la confiserie avec sa main gauche, on l'admire un peu, puis avec le petit bâton on la coupe en deux et on en mange la moitié. A ce moment là tout le monde dit "tsugoi, oishii...". On peut ensuite finir toute la pâtisserie, plier la petite serviette et la poser près de nous, puis mettre le petit bâton dans un étui spécial qui nous est apporté. Une fois que tout a été mangé et que les bâtons ont été débarrassés on s'incline tous et on remercie l'hôte pour la sucrerie.


gateau_ceremonie_du_the.jpg (Image wikipedia très ressemblante)

A ce moment là, le thé est près. Et un bol est apporté à la personne la plus importante des invités. Puis tous les autres invités sont servis les uns après les autres. Lorsqu'on nous apporte le bol de thé on s'incline avec la personne qui nous l'a servi. Puis, on se saisi délicatement du bord droit avec sa main droite et on pose le bol sur sa main gauche. On le fait tourner deux fois dans le sens des aiguilles d'une montre et on boit en trois gorgées le contenu qui n'est autre que du thé macha. Puis avant de le déposer on refait tourner le bol deux fois dans le sens inverse. Le but est de ne pas poser ses lèvres sur la "face principale" du bol. Une fois le bol posé on l'admire sous toutes ses coutures. Enfin la personne revient chercher le bol et on se salue encore une fois.


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C'est suivi par encore une petite série de salutations pour je ne sais trop quoi, puis on nous dit que c'est terminé et qu'on peut se lever pour admirer le tokonoma. Le seul soucis pour les débutants tels que nous, c'est que l'on ne sentait plus du tout nous jambes et que nous n'arrivions plus à nous lever. Cela a bien entendu fait rire tout le monde. Il est vrai que rester trop longtemps dans cette position fait qu'on fini par ne plus du tout sentir ses jambes et ce n'est qu'une fois debout que l'on ressent une méchante douleur, qui heureusement passe assez vite.
On finit par sortir de la pièce en s'inclinant bien bas une énième fois, en remerciant tout le monde.

samedi, octobre 3 2009

デパート (Supermarché)

Cela fait une vingtaine de jours que je suis au Japon, et j'ai fini par m'habituer à toutes les petites différences qu'il y a avec la France. Cependant, je pense qu'il est peut être intéressant de les noter et de vous en faire profiter avant que je ne les remarque même plus. D'où ce post pour vous parler des supermarchés japonais.


La première chose que l'on remarque, c'est l'ordre, la propreté et surtout le fait que tout est emballé. Le moindre aliment dispose de son emballage personnalisé et suivant la valeur de l'objet l'emballage est plus luxueux. Il n'est ainsi pas rare de trouver une mangue dans un coffret. De plus, tout le monde connait le goût prononcé pour "le beau" des japonais. C'est ainsi que l'on ne trouve à la vente que des fruits et légumes énormes, aux formes très régulières et sans imperfections (mais pas nécessairement excellents).


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Dans les allées du supermarché on croise partout des vendeurs prêts à nous aider qui nous disent いらしゃいませ!c'est-à-dire Bienvenue ! On ne sait pas trop s'il faut répondre alors au final je fais comme les japonais, un petit hochement de tête. Et c'est en me promenant dans les rayons que je suis tombée sur l'étalage de poulpe.


Supermarche__1_.JPG

D'un point de vue du prix des produits, il est évident que les produits frais sont plus chers au Japon qu'en France. Il est d'ailleurs plus judicieux d'aller acheter certains produits dans des conbinis où ils sont finalement moins chers.


Au moment de passer à la caisse, on dépose son panier sur le comptoir, celui-ci étant pris en charge par un premier employé qui prend les articles du panier, les scanne et les mets dans un autre panier. Une fois que tous les articles sont passés, un deuxième employé nous fait payer et il ajoute un sac plastique aux articles. On peut alors récupérer son panier et le sac pour se diriger vers un autre comptoir. C'est là que l'on peut mettre ses articles dans le sac plastique. Et derrière ce comptoir il y a un espace pour ranger le panier. (Tout est bien organisé, bien cadré, et au final ça va très vite. Alors qu'en Europe la tendance est à supprimer le personnel aux caisses ici il est doublé !)


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Autre petite remarque sur la confiance. Le Japon est réputé pour être très sûr avec un très faible taux de vols et de cambriolages. Dans les magasins il n'y a donc pas le moindre portique de sécurité et on peut sans difficulté remplir son panier et sortir du magasin sans passer par les caisses. J'ai peut-être l'esprit un peu détourné pour automatiquement penser aux façons d'éviter telle ou telle contrainte mais il faut avouer que l'instauration chez nous de ce genre de système basé sur la confiance ne marcherait pas dans l'immédiat.