L'orientation au campus Yagami de l'université de Keio à peine passée, ce sont déjà les vacances. Et oui, cette année les japonais ont droit au silver week, c'est-à-dire 5 jours de suite sans travailler. Alors pourquoi ces vacances et pourquoi cela n'a t-il pas lieu tous les ans ?
Tout d'abord les 19 et 20 septembre sont un samedi et un dimanche, donc rien à signaler. Le 21 septembre s'avère être le jour dédié aux personnes âgées Keirou no Hi. Ce jour férié est donné le 3ème lundi de septembre. De plus les japonais ne travaillent pas le jour de l'équinoxe d'automne qui cette année a lieu le 23 septembre. Beaucoup d'entreprises donnent donc le 22 septembre à leurs employés pour faire le pont. Cette combinaison 21 et 23 férié n'a lieu que tous les 6 ans. Le prochain silver week sera donc en 2015.


En tout cas pour moi 5 jours de vacances = tourisme. Et en ce premier jour de silver week j'ai retrouvé deux élèves de Telecom Bretagne, Thomas Bourgeois et David Le Chenadec, en JI au Japon pour passer la journée dans Tokyo. Première difficulté, nous retrouver dans Tokyo sans que personne n'ai de téléphone portable. Une fois cette mission accomplie nous nous sommes dirigés vers le quartier des affaires de Marunouchi (station de métro Tokyo) qui est proche du quartier commercial chic de Ginza. On observe alors les immenses buildings à l'américaine qui abritent les grandes compagnies japonaises.


Quartier_des_affaires_-_Tokyo_-_Marunouchi__1_.JPG

Nous avons continué d'errer entre les immenses buildings du quartier des affaires pour arriver à Ginza : quartier du luxe. Les immeubles sont toujours aussi grand et hébergent des enseignes telles que Hermès, Sony....


Ginza_-_Sony_building.JPG Ginza_-_Fujiya_building.JPG

En rentrant dans le Sony building on ne peut qu'admirer la présentation des différents articles : tout est design, coloré, et met en évidence les performances des produits avec plusieurs plateformes de tests. A admirer le gigantisme des commerces, l'heure tourne, et nous voilà reparti au pas de courses à la station de métro pour arriver vers midi à Shinagawa, où nous sommes censés retrouver des collègues de travail de Thomas et David.


Nous sommes maintenant 6 : 3 français, une chinoise et 2 japonais, à attendre notre tour devant le bar à sushi (sushi-ya) où nous attend un excellent repas. Mis à part l'attente, j'ai trouvé l'endroit excellent : l'ambiance est particulière, la nourriture est bonne, et le tout est très économique (qui m'avait dit que les sushis étaient hors de prix au Japon ? ). Je m'en sors donc pour 600 yens et un succulent repas. J'ai ainsi goûté des sushis et des maki-sushis au saumon, au thon, aux oeufs de poisson et aux crevettes et évidemment bu du thé vert.


Sushi_bar__7_.JPG
Sushi_bar__8_.JPG

Truc marrant dans le sushi bar : le jeu du bandit manchot avec les assiettes vides. Pendant le repas on se sert en assiettes du tapis roulant puis on met les assiettes vides dans un orifice spécial. Sur l'écran de commande de la table le compteur du nombre d'assiettes consommées s'incrémente permettant ainsi de payer l'addition, mais ce qui est sympa c'est que toutes les 5 assiettes une partie de bandit manchot se lance et si on a les 3 mêmes symboles un cadeau arrive. Je suis ainsi sorti avec une figurine à accrocher au téléphone.


Sushi_bar__16_.JPG

Nous avons ensuite pris la direction de Akihabara, le quartier de l'électronique et des mangas, le bonheur des otaku.


Rues_d__Akihabara.JPG
Rues_d__Akihabara__12_.JPG
Rues_d__Akihabara__7_.JPG

On voit partout des enseignes plus colorées les unes que les autres avec des titres plus gros les uns que les autres. Ces publicités un peu agressives pour les yeux indiquent divers magasin d'électronique, de dvd, de mangas, de cosplay, de jeux-vidéos, d'informatique .... En se promenant dans les rues on trouve d'étranges petites boutiques vendant des mètres de câbles ou des composants électroniques. Mais ce qu'on ne peut pas manquer ce sont les maids tous les 100 mètres.


Ces maids sont des jeunes filles habillées en soubrette qui travaillent dans des Maid Café. Elles sont aux petits soins avec leurs clients principalement des hommes tendance otaku en mal d'affection. Afin de nous faire découvrir un peu plus cet univers les japonais de notre groupe nous ont emmenés dans un de ces Maid Café et une fois la porte franchie on reste quelques temps bouche bée.


Maid_d__Akihabara__1_.JPG

Dans ce genre d'endroit on se croirait plongé dans un manga. Tout est coloré, scintillant. Les maids appellent leurs clients « sama », c'est-à-dire maître, elles chantent des chansons, dansent, remuent le café pour vous, mélangent les ingrédients pour vous... Une fois le service établi, elles vous demandent de répéter leurs paroles et leurs gestes de sorte à lancer un sort magique qui rendra votre nourriture meilleure. C'était quelque chose à voir, mais c'est une expérience que je ne renouvellerai pas à mon avis.

Après cette petite pause déjantée, nous avons décidé de reprendre le métro direction les jardins du palais impérial. En plein cœur de Tokyo se trouve le palais impérial (ancien château d'Edo) entouré d'un immense parc. Nous avons ainsi pu observer le pont Nijubashi qui mène au palais, la tour Tatsumi Yaguri à l'entrée des jardins et la grande place du palais. J'aime beaucoup le contraste entre le jardin : verdoyant, aéré, couvrant une grande superficie ; et les buildings : gris, serrés et tout en hauteur.


Pont_Niju-bashi.JPG
Tour_Tatsumi_Yaguri_dans_les_jardins_du_palais_imperial.JPG
Place_du_palais_imperial__5_.JPG

Nous avons ensuite longé le jardin Hibiya Koen,
Hibiya_Koen__2_.JPG
pour se retrouver dans le quartier commerçant d'Hibiya.
Quartier_d__Hibiya__6_.JPG Quartier_d__Hibiya__9_.JPG

La nuit commençant à tomber nous avons décidé de passer le samedi soir à Shibuya. Et Shibuya un samedi soir ça ressemble à ça. IL est 9h et tous les magasins sont ouverts.


Centre_-_Shibuya__1_.JPG
Centre_-_Shibuya__7_.JPG
Centre_-_Shibuya__9_.JPG

Puisque nous sommes en plein silver week nous avons eu la chance de pouvoir observer une sorte de festival ou démonstration de rue. Il y avait des tambours, des danseurs, beaucoup de cris et une marionnette géante à l'air mauvais. C'est là qu'on se rend compte que sans un guide japonais pour nous expliquer ce que c'est et bien on ne comprend rien !


Festival_a_Shibuya__3_.JPG